Erection des palais et conseils villageois en tribunaux à Ouessè : LE CB GUSTAVE ADANDEDJAN S’INDIGNE ET MET EN GARDE.

Publié le 7 août 2011 par lanouvellemarche

Apres sa prise de fonction en mars 2011 à la tête de la Brigade territoriale de Ouessè, l’Adjudant chef, Gustave ADANDEDJAN avait pris l’engagement de réduire de façon significative le taux de la criminalité, la délinquance sous toute ses formes, l’incivisme ; les infractions et délits pénaux. Mais c’était sans compter avec l’épineux problème de la méthode de règlement des infractions et autres situations devant relever des compétences des instances judiciaires. Selon le CB de la brigade territoriale de Ouessè Gustave ADANDEDJAN, Le constat fait est surprenant. « La brigade de gendarmerie de Ouessè est dessaisie de ses prérogatives, et ce, par les palais royaux et les conseils villageois, avec à la tête les Chefs de Village. A Ouessè, ce sont les Rois, les chefs de village et les Chefs de terres qui jugent les cas d’infractions de vol, d’escroquerie, d’adultère et autres délits pénaux. Il en est de même pour la chefferie des chasseurs ». Selon certaines autres sources, ce genre de règlement de problèmes suscitaient déjà des mécontentements. Pire, ça a failli dégénérer entre la chefferie des chasseurs et la cour royale centrale de Ouessè. En effet, les chasseurs, considérants que les problèmes se gèrent mal par le roi, ont érigé eux aussi leur tribunal qui gèrent plus spécifiquement les problèmes des éleveurs peulhs dont les bœufs broutent et détruisent les cultures des paysans. Les mêmes sources précisent que pour juger d’un de ces cas, les différentes parties doivent verser chacune une somme de 40.000 FCFA. Indigné après ce constat, le CB ADANDEDJAN a initié une rencontre à l’occasion de laquelle il a sensibilisé les différents acteurs du rôle de brigade de gendarmerie territoriale, avant de les mettre en garde. Le commandant de la brigade est allé jusqu'à préciser qu’il peut procéder à des arrestations en cas de récidive. En plus de cela, il a suggéré aux élus et aux différents chefs traditionnels le démarrage très prochain de patrouille de sécurité dans la ville. Ces mesures entre autres ; si une frange de la population les a comprises ; certains les estiment de contraignantes et qualifient le CB de difficile et d’ingérence. Ils menacent de le faire affecter par le ministre de l’intérieur, natif du milieu. Toutefois ces menaces semblent ne pas mousser les ardeurs des responsables de la brigade de gendarmerie de Ouessè. « Nous démarreront très bientôt des séances de sensibilisation des populations dans les Arrondissements et des émissions radio diffusée afin de mieux informer les populations sur leurs droits et leurs devoirs, car, même si nul n’est sensé ignorer la loi, l’ignorance des textes fait partie des raisons qui justifient de tels comportements de leur part ». De toute façon, le Ministre de ‘intérieur Benoît DEGLA saura s’y prendre pour que force reste à la loi pour que les structure étatiques puissent convenablement accomplir leur mission républicaine.